La prairie et l'élevage

- Les prés de fauche présentent un cortège floristique supportant l’alternance entre l’accumulation de biomasse et le prélèvement par la coupe. Il en résulte une physionomie haute avec des plantes de grandes tailles et une forte accumulation de biomasse. Parmi les espèces particulièrement bien adaptées à la fauche, on peut citer le Fromental élevé (Arrhenatherum elatius), l’Avoine dorée (Trisetum flavescens), le Salsifis des prés (Tragopogon pratensis).
L’avancée des dates de première récolte (récolte par enrubannage), associée à une fertilisation élevée, va conduire à la sélection des espèces de graminées précoces et très compétitrices, et à une banalisation progressive de la flore (sélection des espèces à croissance rapide). - Les pâtures sont historiquement maintenues dans des zones où les conditions du milieu (humidité, sol superficiel) sont moins favorables à la production d’herbe ou à sa récolte mécanique (pente forte, rochers affluants). Pour valoriser ces surfaces les éleveurs les exploitent par le pâturage, qui reste le moyen le plus économique d’alimenter les troupeaux.
En Auvergne, un type de prairie assez commun est la prairie à Fétuque rouge (Festuca rubra), Crételle (Cynosurus cristatus), trèfles (dont le Trifolium repens en milieu frais) et pâquerettes (Bellis perennis). La végétation sera doublement influencée par les capacités de sélection alimentaire des animaux et par la fertilisation du milieu. Les surfaces pâturées les plus extensives présentent souvent une végétation à morphologie hétérogène qui peut abriter une grande diversité floristique et faunistique.
