La prairie : un écosystème géré
Un élément du système d’élevage
En Europe occidentale, depuis la sédentarisation des populations humaines, la prairie constitue un écosystème semi-naturel fortement influencé par l’activité humaine, qui l’exploite pour en tirer une ressource fourragère. De fait, le milieu (biotope) et la biodiversité (biocénose) de ces milieux naturels ont été plus ou moins fortement modifiés par les pratiques de gestion (fauche, pâturage ou amendements), afin d’en accroître le potentiel de production ou la qualité de la ressource herbagère.
Les prairies sont des formations végétales intimement liées aux activités d’élevage, qui en exploitant régulièrement la biomasse produite, bloquent la dynamique végétale vers la forêt. La « prairie » devient un « agroécosystème » avec des finalités de production, intégré dans une problématique d’utilisation des terres.
Le terme de prairie recouvre différents types de végétation
Les prairies permanentes sont des surfaces utilisées pour la production de plantes herbacées, ressemées naturellement ou cultivées mais qui ne sont pas retournées pendant au moins 5 ans ; les prairies temporaires sont des prairies semées et implantées pendant moins de 5 ans entrant en rotation avec d’autres productions végétales (Commission Régulation (EC) No 796/2004). En Europe, les prairies permanentes représentent 57 millions d’hectares soit 33% de la surface agricole utile (SAU) européenne, les surfaces en prairies temporaires couvrent 9,7 millions d’hectares soit un peu moins de 6% de la SAU (Eurostat 2009).
La prairie est le résultat d’une histoire
L’interaction entre facteurs du milieu et pratiques agricoles anciennes a déterminé un «potentiel» de fonctionnement de l’écosystème prairial. Les bénéfices que l’on pourra en tirer résulteront des conditions locales de la parcelle et des pratiques actuelles de l’éleveur.