L'élevage et les relations à l'animal
L’élevage s’appuie sur un savoir-faire qui combine technicité et empathie
L’élevage : une question de rapport à l’animalL’éleveur établit avec l’animal qu’il élève des formes de relations qui diffèrent selon la façon dont il pense les êtres vivants non humains.
- L’animal machine. Réglé par des facteurs économiques auxquels il faut se plier. La mort y est vue comme l’aboutissement normal de l’activité de production et ces éleveurs ne s’attachent pas à leurs bêtes.
- L’animal communiquant. Pour ces éleveurs, il ne suffit pas de subvenir aux besoins physiologiques des animaux. Il faut aussi développer des relations avec eux, mais il n’y a pas d’attachement individualisé.
- L’animal affectif. Il s’établit alors des relations individualisées à double sens entre l’éleveur et ses bêtes. L’attachement est tel que la mort est parfois difficile à accepter, même si elle fait partie du métier.
Il existe un degré de relation émotionnelle plus ou moins marqué de l’éleveur avec l’animal depuis l’apathie vis-à-vis d’un animal-machine, pour passer à une empathie émotionnelle (l’animal étant considéré comme susceptible de ressentir des émotions) jusqu’à une sympathie émotionnelle dans les sociétés qui ne font pas de véritable distinction entre l’homme et l’animal ou dans des situations très particulières où l’homme « fait corps » avec l’animal (animaux de compagnie, chiens d’aveugle, cheval de selle…).
Dans le même temps, les conditions d’élevage ont considérablement évolué dans les sociétés occidentales pour passer d’un empirisme traditionnel à une rationalité industrielle.
Aujourd’hui, l’élevage se construit entre empathie et technicité
En croisant ces deux entrées, on obtient plusieurs types d’élevages possibles.
Bien entendu, ces divisions sont schématiques car dans la réalité, on rencontre un véritable continuum le long de ces deux axes.