L'élevage nourrit certains faits sociaux
Avec la population mondiale qui augmente et qui devient essentiellement urbaine, la demande en produits d’élevage ne cesse d’augmenter. Ces produits sont le signe de la richesse et de la réussite sociale dans les pays émergents. Mais dans le même temps, étant de plus en plus transformés, ils sont difficiles à associer aux animaux dont ils sont issus car la distance s’accroît entre les lieux de production et de consommation. Le lien entre les consommateurs et les éleveurs s’est distendu et les critiques sur les méfaits de l’élevage industriel, ainsi que son impact sur l’environnement et la santé, se répercutent sur tous les types de production sans distinction. Pourtant, l’élevage et les façons de le conduire ont une histoire (voir ) et s’inscrivent dans des rapports économiques, sociaux et culturels tissés de longue date et indissociables des produits qui en découlent. Oublier ces liens, c’est prendre le risque de ne rien comprendre à ce qui se joue entre des éleveurs et leurs animaux et se priver d’un lien au vivant qui a contribué à fonder nos sociétés.
Le spécisme postule une hiérarchie entre les espèces, spécialement la supériorité de l’être humain sur les animaux. Le spécisme considère ce critère comme pertinent pour établir les droits qu’on (=l’Homme) doit accorder à cette espèce ou l’égard porté à ses intérêts ; A l’inverse, l’anti-spécisme récuse la notion de hiérarchie entre les espèces animales, donc supériorité de l’espèce humaine sur les animaux. Par extension l’anti-spécisme combat toutes les formes de maltraitance et d’exploitation animales.
L’élevage produit des faits de société
L’élevage n’est pas seulement une technique pour produire des biens et rendre des services. Il intègre des dimensions festives, sportives, esthétiques, culturelles, voire religieuses qui ont contribué à renforcer la cohésion et la vitalité des sociétés d’élevage et dont les empreintes persistent aujourd’hui.
Une société produit des formes d’élevage spécifiques
Le contexte économique mais aussi l’organisation sociale conduisent, pour un même produit, à des formes d’élevage très différentes qui en retour peuvent influencer la société.
Lorsque le produit arrive dans l’assiette du consommateur, celui-ci peine à savoir comment il a été produit et pourtant, cela pèse énormément sur la qualité du produit, sur son impact social et environnemental et sur la dimension éthique de la production.
Les rapports ont évolué au cours du temps
Ces rapports entre une société et l’élevage ne sont pas figés. Les changements du contexte économique avec une plus ou moins grande ouverture des marchés, l’évolution des techniques de production, de la réglementation, des attentes des consommateurs changent les façons de produire et les façons de les percevoir.