L'élevage produit des figures mythiques
L’élevage est aussi capable de produire des figures mythiques, c’est-à-dire des identités construites sur un récit fondateur qui servent de modèle aux comportements humains. On retrouve dans différentes œuvres d'art des valeurs symboliques qui dépassent largement les fonctions réellement exercées dans cette activité.
Le mythe du cow-boy à la conquête de l’Ouest
Ce sont les tournées spectacles de Buffalo Bill à la fin du XIXe siècle puis le cinéma qui ont construit l’épopée de la conquête de l'Ouest américain sauvage, civilisé par ces cavaliers qui n’étaient pourtant que des garçons-vachers à la solde de grands propriétaires de bétail. Ce mythe a été transposé en France dès 1909 par Baroncelli pour préserver la culture des gardians de troupeaux camarguais en s’inspirant des tournées de Buffalo Bill.
Le mythe de la fermière, gardienne de troupeau
Ce sujet déjà présent dans la peinture depuis le Moyen-Âge mais d’inspiration religieuse est devenu une figure du mythe bourgeois d’une vie paysanne idyllique au XIXe siècle ou d’un monde archaïque dominé par l’effort et la pauvreté.
La communication tente de combattre ce stéréotype aujourd’hui pour donner une image plus dynamique de la fermière.
Le mythe du caravanier capable de vaincre le désert grâce à ses « chameaux »
Depuis des millénaires, la traversée du désert est vécue comme une épreuve insurmontable sans l’aide des camélidés, animaux sobres, courageux et résistants. Véritables vaisseaux du désert, ils ont permis d’assurer le commerce entre l’Asie et l’Europe ou entre l’Afrique Noire et le bassin méditerranéen. Déjà présent dans le monde arabe, ce modèle s’est diffusé dans la société occidentale à la suite de l’expansion coloniale puis du développement d’un tourisme d’exploration et d’aventure.