Construire la transition agroécologique de l'élevage
L’agroécologie, en tant que discipline scientifique, tente d’apporter des réponses en conjuguant les sciences agronomiques, l’écologie et les sciences humaines et sociales pour améliorer les systèmes agricoles. Elle vise à l’application des concepts et des principes de l’écologie à la conception et à la gestion d’agroécosystèmes durables en assurant une synthèse entre les approches « techniques, sociales et scientifiques ».
Mobiliser l’agroécologie en élevage implique de « produire mieux » en conciliant une activité efficiente sur le plan économique avec la préservation de l’environnement et des ressources du territoire sur lequel elle se réalise tout en garantissant tout à la fois la sécurité alimentaire et sanitaire de ses produits et la capacité des éleveurs à vivre de leur travail.
Répondre à cet enjeu suppose de développer une approche globale du système d’élevage prenant en compte, de façon équilibrée, les différentes dimensions de la question. C’est également comprendre l’intégration de l’animal dans son agroécosystème pour développer les leviers permettant de concilier durablement les préoccupations environnementales et économiques.
Cinq leviers à actionner :
Une approche agroécologique intégrée : la gestion des pullulations de campagnols terrestres dans le Massif central
Le campagnol terrestre est un petit rongeur dont la population suit des cycles qui peuvent se traduire par une pullulation fortement préjudiciable aux activités d’élevage depuis plusieurs décennies. Divers mécanismes peuvent conduire à la pullulation : l’abondance de la ressource alimentaire, la faiblesse de la prédation dans des territoires peu fragmentés, la densité de taupes.
Trouver une solution pour réduire leur impact sur les fermes, passe par la prise en compte de ces interactions pour intervenir de manière adaptée, au bon endroit et au bon moment en réduisant ses forces et en tirant parti de ses faiblesses.
C’est l’objectif du programme pluri-partenarial Massif central piloté par le SIDAM et l’État et impliquant l’INRAe, l’université Clermont Auvergne et VetAgro Sup, la FREDON, les chambres d’agriculture et des agriculteurs volontaires et partenaires locaux (Ville de Besse, Société des Eaux de Volvic, …).