Pour une approche globale de la santé

Elevage et santé sont liés depuis l’origine de la domestication

La domestication des animaux et le développement de l’élevage ont contribué à l’accroissement de la population mondiale. L’élevage est même la principale source de richesse et d’assurance-vie pour des centaines de millions d’habitants des pays pauvres de la planète. Mais l’élevage peut aussi être à l’origine de l’émergence et de la diffusion de maladies, parfois très graves qui affectent le bétail et peuvent se transmettre aux humains qui le côtoient ou qui consomment ses produits.

À partir du XVIII^e siècle, l’essor des villes, l’intensification et la concentration de la production ont amplifié le risque de propagation des maladies. Dans le même temps, les progrès de la médecine et de la science vétérinaire ont permis d’améliorer la santé des populations et l’état sanitaire des troupeaux de manière impressionnante.

La santé des animaux couvre des domaines plus larges que ceux relevant de la médécine

Aujourd’hui, la notion de santé doit être élargie à la notion de bien-être. Le bien-être est l’état mental positif de l’animal et il s’appuie sur le principe des 5 libertés fondamentales des animaux édicté par le FAWC en 1993 :

• absence de faim et de soif,
• absence d’inconfort,
• absence de douleur, blessure et maladie,
• liberté d’exprimer le comportement propre à l’espèce,
• absence de peur et d’anxiété.

Le bien-être animal est devenu ces dernières années une préoccupation majeure qui conduit à une remise en cause des méthodes d’élevage surtout industriel.

Deux nouvelles approches pour traiter les enjeux actuels

Avec la croissance importante des effectifs animaux dans le monde, la libéralisation des échanges et les flux intercontinentaux, notamment des produits d’origine animale comme intrants dans les élevages, crises sanitaires impliquant les animaux comme les hommes sont plus fréquentes, plus dangereuses et plus rapides. Une approche classique purement curative ne suffit plus.