Quels défis pour l'avenir ?
De manière générale, l’élevage et plus encore l’élevage en zones de moyenne montagne, est confronté à une crise importante qui remet en cause la pérennité de cette activité agricole dans de nombreuses régions.
- La mondialisation du commerce a changé les règles du jeu sur les marchés dont les fluctuations rapides et imprévisibles fragilisent l’économie des petites exploitations.
- Les attentes des consommateurs/citoyens évoluent, demandant à la fois des produits accessibles en terme de prix mais aussi répondant à certains critères de qualité nutritionnelle et de modes de production.
- Le caractère aléatoire du climat qui remet en cause les itinéraires techniques actuels et fragilise les productions à base d’herbe.
Face à cette multitude de défis, on peut se poser la question du devenir de l’élevage dans les zones les plus fragiles.
Comment produire mieux tout en préservant les ressources du territoire ?
Comment accroître l’autonomie alimentaire et décisionnelle des acteurs de ces filières
et leur donner les capacités de s’adapter aux changements multiples ?
Comment apporter plus de cohérence dans les filières (du producteur au consommateur)
pour mieux faire comprendre au consommateur qu’un produit de qualité a un prix :
celui du travail de ceux qui l’ont produit ?
Différentes directions sont prises actuellement par la recherche et le développement afin d’apporter des réponses à ces enjeux.
prône le développement d’outils à forte technicité permettant de faciliter les conditions de travail de l’éleveur, lui donnant accès à des réseaux de références importants à même de l’aider dans ses décisions, mais également lui permettant d’anticiper.
conjugue les sciences agronomiques, l’écologie et les sciences humaines et sociales pour améliorer les systèmes agricoles. Elle recherche une nécessaire synthèse entre les approches « techniques, sociales et scientifiques » pour développer des systèmes d’élevage plus durables.
cherche à promouvoir et mettre en avant l’ensemble des services rendus par l’élevage, et à les faire reconnaître comme source de richesse potentielle, pour ceux qui les produisent mais aussi pour ceux qui en bénéficient directement ou indirectement. Ainsi, en développant des modes d’élevage mieux intégrés sur le territoire, c’est tout à la fois une valeur matérielle et immatérielle que l’on préserve.
Ces dessins, issus d’un atelier « imagine la ferme de demain », organisé auprès d’enfants 4/12 ans, visiteurs du centre Inra Aura (portes ouvertes 2019) illustrent différentes voies d’évolution : intégration industrielle, robotisation, végétalisation, et jusqu’à la mise en orbite !
