Comment évaluer la contribution nette des élevages à l’alimentation humaine ?

Les travaux menés dans le cadre du Gis élevages Demain ont permis de renouveler notre regard sur la compétition potentielle entre alimentation animale et humaine. Ils ont permis de mettre en évidence qu’il existe en fait une grande variabilité des situations dans les élevages, notamment en termes de « contribution nette en protéines ». La contribution nette des élevages pour la production d’aliments est évaluée grâce à cet indicateur qui précise si le système d’élevage a produit davantage de protéines animales « consommables par l’homme » qu’il n’a consommé de protéines végétales « consommables par l’homme ». Pour être contributeurs nets de protéines, les élevages de ruminants doivent plutôt être très économes en concentrés et/ou valoriser essentiellement l’herbe et/ou les coproduits végétaux. De nombreux élevages ont une contribution positive à la production de protéines de qualité pour l’alimentation humaine. Cela est d’autant plus vrai s’ils valorisent davantage de ressources non consommables par l’homme, comme les systèmes d’élevage à l’herbe de zone de montagne. Les systèmes de production les plus herbagers seront par ailleurs moins sensibles dans l’avenir à une valorisation accrue des protéines végétales dans l’alimentation humaine.