Les services résultent du fonctionnement de l'écosystème

Maintenir la fonctionnalité de l’écosystème

L’ensemble des relations entre les êtres vivants et leur milieu, et entre les êtres vivants entre eux, constitue le moteur du fonctionnement de l’écosystème prairial. Étudier ces interactions est l’objet même de l’écologie en tant que discipline scientifique. Les cycles biogéochimiques permettent le transfert des flux de matière et d’énergie entre les compartiments du système. Ils sont régulés par les interactions des êtres vivants entre eux : compétition, prédation, facilitation, symbiose.

L’écosystème prairial est composé d’un biotope (composante non vivante, souvent assimilé au « milieu ») qui comprend le sol, l’atmosphère, le climat, l’altitude, et d’une biocénose (composante vivante), caractérisée par la diversité des espèces présentes (richesse spécifique, diversité fonctionnelle) et par leur organisation (structure des communautés, complexité du réseau trophique).

Ces deux éléments sont perpétuellement en interaction. L’ensemble des relations entre les êtres vivants et leur milieu et entre les êtres vivants entre eux, constitue le moteur du fonctionnement de l’écosystème prairial (étudié par l’écologie prairiale en tant que discipline scientifique).

À titre d’exemple, les cycles biogéochimiques qui englobent les processus de transport et de transformation cyclique d’un élément ou d’un composé chimique (C, N, P) entre les compartiments de l’écosystème prairial, permettent la transformation des éléments minéraux en biomasse (via la photosynthèse réalisée par les végétaux chlorophylliens) et de la biomasse en minéraux (via la dégradation de la matière organique par les micro-organismes du sol notamment). La diversité des réponses de l’écosystème prairial aux facteurs extérieurs, qu’ils soient locaux (climat, gestion) ou globaux (changement d’utilisation des terres, changement climatique), est grandement liée aux stratégies de fonctionnement mobilisées par les êtres vivants, que l’on décrit par les notions de diversité spécifique (nombre d’espèces et abondance relative de ces espèces) et de diversité fonctionnelle (ensemble des stratégies et mécanismes mobilisés par les espèces).

Ainsi, la gestion du sol et la fertilisation ont un impact sur l’activité de la faune du sol, en modifiant la qualité chimique de la matière organique entrante (rapport C:N des litières) et en impactant les interactions entre les micro-organismes (champignons vs bactéries par exemple).

Projet BISE - Métaprogramme ECOSERV, Carrère P., Bloor & Hedde M. coordinateurs (2016-2019)

Les services de soutien

Appellés aussi services d'auto-entretien, ils sont à la base des fonctions nécessaires au fonctionnement (durable et pérenne) de l'écosystème et donc à la production des autres biens et services :

Profil de sol sous prairies

  • Service de stabilité structurale et de fertilité des sols.
    Ce service correspond aux effets de la faune du sol sur la structuration du sol et à son maintien par le chevelu racinaire.
  • Le service de disponibilité en eau.
    L’évapotranspiration du couvert végétal influence la capacité d’interception de l’eau gravitaire et la rétention en eau dans les sols prairiaux et peut, en ce sens, avoir un impact important sur les activités agricoles.

La diversité des systèmes racinaires assure l’efficience d’utilisation des ressources par la communauté végétale De même, la structure des communautés des êtres vivants affecte la production primaire (transformation de minéraux en matière organique par les plantes) et le cycle des nutriments (transformation de la matière organique en matière minérale). Lorsque le nombre d’espèces et les stratégies d’acquisition des ressources se diversifient, notamment au niveau des architectures racinaires, cela permet une plus forte exploration des ressources du sol.





De la biodiversité aux services : le rôle clé de la fonction écologique

Le rôle clé de la fonction écologique