Une réalité contrastée
Les conditions actuelles de la production alimentaire sont objet de débat. L’élevage n’y échappe pas, avec notamment des interrogations sur les impacts de la consommation de produits animaux, pour la santé et pour l’environnement mais également sur la durabilité des systèmes d’élevage, le statut et le bien-être de l’animal.
L’empreinte environnementale de l’élevage est souvent décriée : émission des gaz à effet de serre, consommation des ressources en eau, pollution par des nitrates, déforestation. Toutefois, certains types d’élevage, conduits de façon agro-écologique, apportent également des services environnementaux, en utilisant des surfaces en prairies impropres à la culture mais favorables à la biodiversité, au stockage du carbone, à la filtration de l’eau. Sans élevage, ces surfaces disparaitraient et les paysages se fermeraient. De nouvelles formes d’élevage permettent de valoriser les coproduits des filières végétales, fournissent de nouvelles sources d’énergie (méthanisation) et des effluents pour la fertilisation des sols, réduisant ainsi les pollutions en favorisant le bouclage des cycles biogéochimiques. Le concept de service écosystémique montre l’interdépendance très forte entre le fonctionnement des écosystèmes et le bien-être humain. Il interroge les rapports hommes / milieux et nous amène à modifier notre vision des choses.