Une réalité contrastée

Les conditions actuelles de la production alimentaire sont objet de débat. L’élevage n’y échappe pas, avec notamment des interrogations sur les impacts de la consommation de produits animaux, pour la santé et pour l’environnement mais également sur la durabilité des systèmes d’élevage, le statut et le bien-être de l’animal.

Prendre en compte l’ensemble des services rendus pour les activités d’élevage conduit à modifier notre regard sur l’élevage L’empreinte environnementale de l’élevage est souvent décriée : émission des gaz à effet de serre, consommation des ressources en eau, pollution par des nitrates, déforestation. Toutefois, certains types d’élevage, conduits de façon agro-écologique, apportent également des services environnementaux, en utilisant des surfaces en prairies impropres à la culture mais favorables à la biodiversité, au stockage du carbone, à la filtration de l’eau. Sans élevage, ces surfaces disparaitraient et les paysages se fermeraient. De nouvelles formes d’élevage permettent de valoriser les coproduits des filières végétales, fournissent de nouvelles sources d’énergie (méthanisation) et des effluents pour la fertilisation des sols, réduisant ainsi les pollutions en favorisant le bouclage des cycles biogéochimiques. Le concept de service écosystémique montre l’interdépendance très forte entre le fonctionnement des écosystèmes et le bien-être humain. Il interroge les rapports hommes / milieux et nous amène à modifier notre vision des choses.

Comme beaucoup d’activité humaine, l’élevage a des impacts positifs et négatifs. La notion de multifonctionnalité nous conduit à arbitrer entre ces impacts en favorisant ceux qui sont positifs et minimisant les négatifs

L’approche « service écosystémique » structure notre compréhension du fonctionnement des systèmes d’élevage :

  • en faisant le lien entre le fonctionnement des écosystèmes et les avantages que les sociétés humaines en retirent,
  • en conduisant à caractériser les mécanismes moteurs du fonctionnement des agroécosystèmes,
  • en faisant émerger un cadre de travail plus collectif et partagé, lieu d’échanges entre les connaissances scientifiques et les savoir-faire opérationnels des acteurs.

Une question d’échelle

Quel niveau pertinent d’intégrations spatiale et organisationnelle des services ?
La parcelle est l’unité de gestion, interaction entre végétation et pratiques de l’éleveur L’exploitation est le niveau d’intégration des stratégies et décisions de l’éleveur Le territoire intègre des projets collectifs impliquant ses habitants et usagers
Les forces scientifiques du pôle clermontois permettent de réaliser cette intégration d’échelle, de la plante au territoire.