Une vision multifonctionnelle des systèmes d'élevage à l'herbe
Des réalités nouvelles ...

... qui nous obligent à reconsidérer les schémas classiques de pensée.
Considérer toutes les dimensions des biens produits :

- En différenciant les biens alimentaires (lait, viande) et non alimentaires (fourrage, énergie).
- En différenciant la production de matière brute (lait) et la plus-value de la transformation (filières “qualité”).
- En considérant les richesses matérielles et les richesses immatérielles (paysage, valeurs socio-culturelles).
- Faire la distinction entre biens marchands et richesses non-marchandes.


Comment proposer un modèle de développement qui concilie de façon harmonieuse les services ?
Revisiter la façon dont on conçoit les systèmes d’élevage :
- La production ne peut plus être le seul objectif ; il faut considérer toutes les dimensions du développement durable : économie, environnement, social et santé.
- Les porteurs d’enjeux doivent être les acteurs du développement territorial et être impliqués dès le démarrage des réflexions.
Les prairies présentent des potentiels forts, car elles :

- occupent un espace important,
- contribuent à la création des paysages,
- accueillent une biodiversité forte,
- sont un soutien aux systèmes de culture,
- contribuent à la gestion des effluents.


Une vision multifonctionelle des prairies oblige à :

- Abandonner la recherche d’homogénéité et de stabilité (couverts monospécifiques conduits à leur potentiel de production).
- Intégrer l’hétérogénéité et la variabilité comme des éléments du fonctionnement des systèmes.
- Apprendre à développer un intérêt pour les couverts végétaux complexes :
- tirer avantage des végétations hétérogènes,
- intégrer et comprendre les moteurs de la variabilité des systèmes et de leur dynamique pour en faire des outils de pilotage.
- tirer avantage des végétations hétérogènes,
Les travaux scientifiques conduits sur le pôle clermontois, en partenariat avec les porteurs d’enjeux locaux, contribuent à construire une nouvelle expertise basée sur la multidisciplinarité :
- Allier les sciences biotechniques et les sciences sociales.
- Développer des outils de diagnostic et de gestion allant du local (parcelle) au global (territoire) et du court (saison) au long (pluri-annuel) terme.
- Prendre en compte les effets cumulatifs et la dynamique des systèmes pour faire émerger leurs propriétés intrinsèques (homéostatie, résilience).
- Prendre en compte les complémentarités entre les éléments constitutifs du système pour évaluer sa capacité à remplir des services (diversité des types de prairies ; organisation spatiale du parcellaire).