L'humain a t-il besoin de l'élevage ?

La question est légitime, mais oblige également à se rappeler que les échanges entre élevage et société sont anciens (voir ). Pourtant les critiques de plus en plus vives des méthodes d’élevage, en particulier en ce qui concerne l’élevage industriel, ont conduit à faire émerger des controverses sociétales autour de la valeur santé de la viande et du rapport homme/animal.

L’homme est-il un bourreau des animaux ?

Les médias mettent fréquemment en relief les méfaits de l’industrialisation de l’élevage qui donnent lieu à des pratiques guidées par l’impératif de rentabilité : raccourcissement de la durée de vie de l’animal, diminution des surfaces attribuées par animal (dans et hors des bâtiments d’élevage), maltraitance des animaux lors des transports et de l’abattage.

Au regard de l’intensité des débats au sein de notre société, l’article L214-1 du code rural et de la pêche maritime considère, depuis 2010, que «tout animal étant un être sensible doit être placé par son propriétaire dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce».

La domestication suppose, depuis des siècles, une action permanente de l’homme sur l’animal qui passe autant par des dimensions sociales et culturelles que techniques. L’enjeu est de définir les degrés de proximité et de contraintes entre l’humain et l’animal et entre différents groupes sociaux, ce qui renvoie à des questions philosophiques (voir ).

Peut-on vivre sans viande ?

Peut-on vivre sans viande ?, une question de point de vue, continuons à en discuter pour améliorer les pratiques d’élevage et de la filière ?
Pour en savoir plus :
Digard J.P., 1991. Animaux domestiques, in P. Bonte, M. Izard, Dictionnaire de l’ethnologie et de l’anthropologie, Paris, PUF.