Controverses et connaissances

Les fondements de la controverse

Les controverses publiques autour de l’élevage embrassent des thématiques larges :

• la critique des méthodes d’élevage industrielles,
• la question nutritionnelle « manger des produits sains et de qualité »,
• la question du statut de l’animal portée par des courants « végans ou antispécistes ».

L’émergence de ces controverses est à rechercher dans des causes multiples :

• une modification du rapport à la nature ;
• une méconnaissance des sujets, qui conduit à mettre en avant des opinions plus que des faits ;
• une confusion croissante entre des questions génériques et des cas spécifiques (faire des généralités à partir d’un cas isolé) ;
• une dimension socio-politique liée à des postures du global au local.

Nombre de ces questions traduisent une évolution de la pensée « naturaliste » qui a porté le développement des sociétés modernes en prônant le progrès technique comme seul à même de maîtriser une nature hostile (parasites, prédateurs, épidémies, catastrophes naturelles).

Les acteurs de la controverse

La controverse autour de l'élevage est principalement portée dans l'espace public par le monde agricole (filières de l’amont à l’aval) et par des associations ou groupes autour de questions relevant de la protection de l’environnement ou de la cause animale.

Pourtant, les points de vue au sein même de ces mondes peuvent être très hétérogènes. Les revendications des associations de protection animale, par exemple, s’inspirent de différents types d’éthique animale : l’antispécisme rejette le paradigme d’une supériorité de l’humain par rapport aux autres espèces et est associé à l’abolitionnisme qui prône l’arrêt de l’élevage ; le courant des droits des animaux défend l’idée que les animaux doivent acquérir des droits empêchant leur exploitation par l’humain et le welfarisme défend une meilleure prise en compte du bien-être animal en élevage sans s’opposer à son principe.