Les prairies naturelles et les couverts toujours en herbe : des écosystèmes qui fournissent une large gamme de services
Les prairies d’Europe occidentale sont des systèmes gérés.
Elles résultent d’une histoire mêlant le milieu et les pratiques de l’éleveur ().
Par ses choix de gestion et ses interventions, l’éleveur va impacter le fonctionnement de l’écosystème et ses propriétés.
Ces prairies, naturelles ou semi-naturelles, rendent une grande diversité de services.
Du fait même de la variété des milieux dans lesquels elles se développent et de la variété des pratiques de gestion qui les exploitent, elles sont constituées d’une très large diversité d’habitats qui abritent une biodiversité végétale, animale et microbienne importante. De par la capacité de la végétation à produire de la biomasse, elles fournissent l’essentiel de l’énergie et des protéines nécessaires à la production des systèmes d’élevage qu’ils soient laitiers ou allaitants (voir ci-dessous les services d’approvisionnement).
Leur longévité et la stabilité de leurs communautés biologiques assurent un fonctionnement efficient de l’écosystème. Celui-ci est à la base de la régulation des flux de matière, en particulier le carbone et l’azote, qui limite l’impact sur le bilan des gaz à effet de serre (stockage de carbone par exemple) ou les pollutions des nappes (assimilation du nitrate et des phosphates par les plantes). La diversité physionomique des prairies en fait un élément incontournable des paysages en contribuant à la typicité de ces derniers.
Pourtant, ces services ne sont pas toujours considérés à leur juste valeur, peut-être parce que la notion même de services reste difficilement appropriable et constitue actuellement une des limites à son transfert vers les acteurs de terrain.
L’ensemble de la production de biens utilisés par les êtres humains est regroupé sous le terme de services d’approvisionnement ().
Dans le cas des écosystèmes prairiaux, prédomine la production de lait, de viande, voire d’autres produits animaux (laine/peaux, corne, miel) ou végétaux (plantes et substances destinées à l’aromathérapie ou à la phytothérapie). On peut également intégrer dans cette catégorie l’ensemble des produits transformés dérivés de ces productions brutes, par exemple le fromage.




